Adapter ses pratiques alimentaires : Focus sur la diversification des protéines dans l’alimentation

L’alimentation responsable s’appuie sur 3 axes fondamentaux :

  • Amoindrir le gaspillage alimentaire
  • Acheter des produits alimentaires plus durables
  • Adapter ses pratiques alimentaires

Pourquoi faire évoluer nos pratiques alimentaires ?

Regardons déjà quelques chiffres autour de l’alimentation :

  • ¼ des émissions de gaz à effet de serre sont dues au secteur de l’alimentaire
  • 50% de la surface du territoire français est agricole
  • 3,5% du PIB provient du secteur agricole et alimentaire
  • 34% des adultes et 17% des enfants français sont en surpoids

=> L’alimentation a un impact fort sur l’environnement, l’économie et la santé des individus, elle a donc un rôle primordial à jouer dans les transformations nécessaires pour protéger l’environnement et la santé.

Comment adapter ses pratiques alimentaires pour un impact plus faible sur l’environnement et une amélioration de la santé des individus ?

=> Favoriser la saisonnalité des produits, augmenter la part du « fait maison », ajuster les portions aux besoins nutritionnels de l’individu, diminuer les contaminations, diversifier les sources de protéines de son alimentation, sont les premières pistes retenues pour une alimentation plus responsable.

Sur cette dernière voie, la loi EGALIM a inclus pour le secteur de la restauration collective une exigence spécifique

Art. L. 230-5-4. – Les gestionnaires des restaurants collectifs dont les personnes morales mentionnées aux articles L. 230-5-1 et L. 230-5-2 ont la charge servant plus de deux cents couverts par jour en moyenne sur l’année sont tenus de présenter à leurs structures dirigeantes un plan pluriannuel de diversification de protéines incluant des alternatives à base de protéines végétales dans les repas qu’ils proposent.

Qu’est-ce que ça signifie : diversification des protéines ?

« Diversification des protéines incluant des alternatives à base de protéines végétales » ne signifie pas suppression des produits d’origine animale ni conversion de la population aux régimes végétarien ou vegan, cela signifie :

  1. Introduire dans le régime alimentaire d’autres sources de protéines, telles que les légumineuses, aliments naturellement riches en protéines
  2. Et rééquilibrer les apports protéiques par les différentes sources alimentaires en contenant.

En effet, à ce jour en France, le principal apport en protéines des individus provient des aliments d’origine animale.

Pour quelles raisons diversifier les sources de protéines du régime alimentaire ?

Les 2 principales raisons en faveur d’une diversification des protéines qui sont décrites dans les études actuelles sont :

  • Environnementale : les produits d’origine animale et en particulier les viandes de ruminants ont un impact carbone fort, alors que les produits végétaux type légumineuses sont bien moins impactant.
  • Économique : les produits d’origine animale et en particulier le bœuf et le veau sont des produits coûteux à la fabrication, et à la vente contrairement aux légumineuses.

Le graphe ci-dessous illustre ces 2 principaux arguments.

Coût et impact carbone des aliments pour 100kcal

Source : « Présentation de Mme Nicole DARMON, Directrice de recherche INRAE, UMR MOISA (MOntpellier Interdisciplinary research center on Sustainable Agri-food systems) lors d’une web-conférence organisée par la FFAS le 30 mars 2021

Diversifier les sources de protéines dans l’alimentation implique plusieurs étapes transformatrices :

  • Une connaissance accrue des produits alimentaires contenant des protéines,
  • Des approvisionnements revus, pour les enrichir de nouvelles matières premières,
  • Un savoir-faire nouveau pour mettre en œuvre et cuisiner ses nouveaux ingrédients,
  • Une acceptation par les consommateurs de ces produits qui peuvent étonner

Il est aussi et avant tout nécessaire en premier lieu que chacun prenne conscience de l’impact écologique, économique et nutritionnel des différents aliments pour adapter son alimentation en conscience.

Pour conclure, 2 questions de réflexion:

  • L’introduction de légumineuses dans les menus notamment en cantine scolaire répond aux besoins actuels d’une alimentation plus responsable, mais qu’en est-il des personnes allergiques aux légumineuses, de plus en plus nombreuses ? Les légumineuses n’ont pas encore été incluses à la liste des 14 allergènes à déclaration obligatoire.
  • Que penser de l’arrivée sur le marché d’alternatives protéiques à base d’insecte ?

Sources: https://alimentation-sante.org  ; https://agriculture.gouv.fr ; Agreste ; PNA3

6 réflexions sur “Adapter ses pratiques alimentaires : Focus sur la diversification des protéines dans l’alimentation

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