Réduire le gaspillage alimentaire est l’un des 3 piliers fondamentaux de l’alimentation responsable.

Et pourquoi donc?

Quand on sait :

• qu’1/3 de la production mondiale alimentaire n’atteint jamais le ventre du consommateur,
• que le secteur de l’agriculture et de l’alimentaire est responsable d’1/4 des émissions de gaz à effet de serre en France,
• qu’une personne sur 10 ne mange pas à sa faim en France,
• et enfin que la production, la transformation, l’achat de nourriture incluent des coûts financiers pour chaque intervenant,

=> on admet aisément que le gaspillage alimentaire, c’est une aberration! Et qu’il faut le réduire.

Et pourtant, du gaspillage alimentaire il y en a toujours. Moins dans les restaurants en ce moment c’est sûr mais dans les foyers, dans les entreprises et chez les producteurs.

Et tout ce gaspillage alimentaire, nous sommes tous responsables : chez nous, c’est évident mais ailleurs aussi. En magasin, quand on ne prend pas le 1er paquet de jambon qui périme dans 2 jours mais celui du fond qui tient 15 jours, quand nous délaissons les fruits abimés au marché, quand nous n’aimons que les fromages bien ronds et sans défaut, nous sommes responsables des produits mis au rebut en magasin ou avant, chez l’industriel.

Il y a des pertes et du gaspillage à toutes les étapes de la chaine alimentaire. Une étude de l’ADEME en 2016 avait évalué la proportion des pertes et gaspillages en poids sur les 4 étapes clés : production, transformation, distribution et consommation.

Amoindrir le gaspillage alimentaire, à toutes les étapes de la chaine alimentaire : de la production, à la consommation, est une action en faveur de l’alimentation durable. Cela a un impact positif sur les 3 enjeux majeurs du gaspillage alimentaire : enjeu environnemental, enjeu social, et enjeu économique.

Qu’attendons-nous pour agir ? Pas si simple c’est vrai car si ça l’était, ce ne serait pas un sujet, on n’en entendrait pas tant parler et  :

• il n’y aurait pas un objectif national de réduction de 50% du gaspillage alimentaire d’ici 2025,
• il n’y aurait pas de lois imposant aux professionnels de l’alimentation de mettre en place plusieurs actions pour lutter contre le gaspillage alimentaire  : Loi EGALIM et la loi AGEC notamment.

Comment réduire le gaspillage alimentaire?

Afin d’agir sur le gaspillage alimentaire, il est d’abord nécessaire de prendre conscience de son propre gaspillage : que l’on soit particulier, restaurateur, industriel, savoir ce que je gaspille est le préalable à toute action.

Réaliser un diagnostic du gaspillage alimentaire est donc l’étape 1 de ce projet : mesurer, soit peser le gaspillage sur plusieurs jours est un outil incontournable à toute démarche en faveur de la réduction du gaspillage alimentaire.

Les résultats de ces pesées ont plusieurs objectifs :

• Prendre conscience de ce qu’on jette
• Quantifier en poids, mais aussi financièrement ce que ce gaspillage représente
• Mettre en évidence plusieurs causes à l’origine du gaspillage
• Avoir un indicateur de départ pour mesurer l’efficacité des actions qui seront entreprises

Une fois cette étape indispensable réalisée, il est temps de passer à l’action ! En fonction du contexte interne, du résultat de ce diagnostic, des objectifs de chacun, l’idée est de se fixer 1, 2, 3 actions à mettre en place dans le but de diminuer son gaspillage alimentaire.

L’article Alimentation responsable, action! oui mais comment?, propose 3 clés pour passer à l’action.

Je vous propose quelques pistes ci-dessous pour vous permettre d’entamer la réflexion:

• Ajuster les quantités aux besoins réels,
• Optimiser l’utilisation de la totalité du produit alimentaire dans plusieurs recettes,
• Améliorer les recettes pour une meilleure appréciation du consommateur,
• Donner les surplus à des associations caritatives.

Et bien-sûr, je reste à votre disposition pour échanger sur votre problématique : contactez-moi!